Le Projet NS186-200
Après la genèse et la naissance de la Fifty Fathoms, l'un des pans de son histoire le plus important est le lien entre la Fifty Fathoms et l'US Navy, lien qui donnera naissance à la mythique Milspec 1 et surtout à la très rare Tornek Rayville TR-900.
Dans cette partie de l'histoire, démêler le vrai du faux n'est pas aisé, sortir du story telling non plus...il y a des légendes urbaines qui gravitent autour de cette histoire et qui deviennent des vérités tenaces car répétées. Des amalgames et erreurs sont faites (forums, blogs...). Aussi, j'ai tenté de reconstituer au mieux le sujet ce qui au passage permettra de faire "taire" certaines idées reçues et informations fausses jusqu'ici reléguées. Il ne faut pas perdre de vue non plus que ce pan de l'histoire de la Fifty Fathoms s'est fait dans des règles du secret défense. Certains dossiers ont été déclassifiés, d'autres ne sont pas ou plus disponibles et certains acteurs de cette partie de l'histoire de la Fifty Fathoms ne sont plus là pour expliquer et raconter comment les choses se sont déroulées.
Au milieu des années 50, l'US Navy cherche à développer, comme les français, leur propre montre pour équiper les plongeurs EOD (Explosive Ordnance Divers) et UDT (Underwater Demolition Team, les futurs Navy SEAL's) en vu de remplacer le modèle jusqu'à présent répertorié par l'US Navy (FSN / Fédéral Stock Number G6645-243-9181, après recherche, il s'agit de la "Canteen" produite par Elgin, Hamilton etc...).
La montre est vieillissante, obsolète et va être retirée des stocks des magasins de la Navy. Pour remplacer cette montre et créer la nouvelle, l'US Navy via le BuSHIPS (Bureau of Ships) a dressé un cahier des charges et a listé les spécifications attendues de la future montre (ainsi que les tests auquel elle devra faire face).
Ces spécificités ont été consignées le 5 février 1955 sous la référence MIL-SHIPS-W-2181.
Je n'ai pas pu retrouver le document original mais certains tests menés plus tard permettent de lister ce qui a été définit dès la naissance du projet (caractéristiques mais aussi les tests à prévoir pour la qualification).
Les spécifications indiquent entre autres que :
Ce cahier des charges est proche de ce qu'était la Fifty Fathoms de l'époque à l'indicateur d'humidité près. Il y a fort à parier que l'US Navy avait clairement la Blancpain en tête lorsque les spécificités de la future montre de l'US Navy ont été décidées et écrites (leurs confrères français en disposaient depuis 1953).
En revanche, il ne s'agissait pas de simplement se fournir chez Blancpain ou une autre marque. Le Buy American Act, entré en vigueur en 1933, est une loi fédérale américaine qui empêchait l'achat de biens produits en dehors du territoire américain pour les achats effectués par le gouvernement américain. L'US Navy étant directement concernée par cette loi, ils ont donc approché un fabriquant américain, Bulova, et leur a présenté les spécificités dont ils estimaient avoir besoin dans leur future montre de plongée et signèrent un contrat.
Comme évoqué plus haut, la montre jusqu'à présent homologuée par le BuSHIPS est obsolète et la Bulova pas encore prête. Aussi, pour pallier l'absence de montre à destination de l'US Navy, une instruction spéciale est créée, elle visait à encadrer l'achat de montres commerciales provisoires en attendant que la Bulova soit prête.
J'ai retrouvé une première trace de cette instruction, elle est datée du 26 avril 1957 et porte la référence 10510.2A (je n'ai en revanche pas eu accès à la dite instruction j'ignore donc certains aspects). Ces instructions permettent de tester, qualifier et rejeter des montres commerciales. L'instruction se voit donc évoluer au fur et à mesure que les exigences s'affinent et que les tests ont lieu, en "laboratoire comme sur le terrain".
* Cet indicateur d'humidité jouait un rôle essentiel dans l'utlisation de la montre. Si d'une manière ou d'une autre de l'humidité pénétrait dans la montre, l'indicateur était censé changer de couleur, passant du bleu au rose, signalant ainsi une éventuelle compromission de l'étanchéité. Chaque montre était fournit avant chaque plongée, comme le reste du matériel, chaque plongeur était tenu de vérifier l'état dans lequel le matériel confié était, si ils constataient que la montre n'était pas conforme, alors le plongeur avait possibilité de la refusait et ne prenait pas le risque de plonger avec un instrument potentiellement défectueux.
En attendant la Bulova...
Mai 1957, Bulova fournit trois premiers prototypes (à la vue de la pièce, il ne fait plus aucun doute que la Fifty Fathoms a servi de maitre étalon, la lunette est particulièrement ressemblante) qui sont soumis à des tests en présence de représentants du BuSHIPS. Les montres prennent l'eau lors des essais préliminaires.
Les trois pièces sont aussitôt renvoyées à Bulova sans rapport formel. Aucun rapport circonstancié n'ayant été effectué, sachez que cette information provient de notes écrites dans un rapport du BuSHIPS datant du 10 mars 1958 que j'ai pu consulter.
Une nouvelle instruction concernant "L'acquisition d'une montre-bracelet submersible provisoire" est datée du 04 décembre 1957 sous la référence 10510.3.
Elle permet de comprendre le contexte fin 1957 de manière officielle : Montre officielle jusqu'ici référencée obsolète et celle qui devant la remplacer (la Bulova) pas prête :
Cette mise à jour évoque les points suivants (traduction du document original) :
"Le but de cette instruction est de promulguer des instructions pour l'approvisionnement local d'une montre-bracelet submersible provisoire en remplacement de la montre-bracelet FS (Federal Stock) G6645-243-9181. La montre-bracelet submersible existante, G6645-243-9181, est un article obsolète qui est retiré de la liste des stocks de la marine. Le remplacement militaire de cette montre est en cours d'évaluation mais ne devrait pas être disponible dans le système d'approvisionnement de la marine avant 1959. Pour répondre aux exigences provisoires d'une montre submersible, le BuShip a évalué plusieurs modèles commerciaux. Parmi celles évaluées, seules les montres suivantes ont satisfait à la plupart des principales exigences de tests du projet de spécification de montre-bracelet submersible, sont considérées comme acceptables pour une utilisation provisoire" :
Dans les documents officiels, c'est la première fois que la Fifty Fathoms apparait ainsi, à ma connaissance, ainsi que le nom de Tornek.
L'instruction ajoute la notion suivante :
"Bien que les montres ci-dessus soient les seuls substituts acceptables connus et testés à ce jour, d'autres modèles commerciaux satisfaisants pourraient être portés à l'attention du BuSHIPS et seront incluses dans les révisions de cette instruction".
L'instruction se termine par :
"Jusqu'à ce que la nouvelle montre-bracelet submersible militaire soit disponible dans le système d'approvisionnement naval, les activités nécessitant des montres submersibles qui ne peuvent être satisfaites par la réparation de montres existantes conformément à la référence (FSN G6645-243-9181) sont autorisées à effectuer des achats locaux de montres bracelets submersible commerciales indiquées ci-dessus, dans la quantité requise pour les opérations immédiates. Le stockage de montres commerciales ou de pièces de rechange pour celles-ci n'est pas autorisé. Les montres submersibles commerciales peuvent être réparées par le vendeur ou par le chantier naval de Norfolk et Long Beach".
Ici, on comprend donc déjà que la légende voulant que la Submariner a été recalée est fausse ! La Submariner était juste un choix possible avec la Fifty Fathoms. Ça changera...mais en tout cas au départ, la Rolex est qualifiée.
La dite notice accompagnant l'instruction précise les choses suivantes :
Blancpain Fifty Fathoms Automatic MILSPEC
Fonction de synchronisation exclusive
Avertissement INDICATEUR
Avertissement
Ci-dessous, le document original :
Cette notice fournit avec la montre et jointe au rapport est très intéressante car elle permet de comprendre que la Milspec était déjà née en décembre 1957 (Blancapin a déjà mentionné une MILSPEC provenant d'une collection privée comme étant l'une des toutes première produite en la datant de 1960, lors de l'exposition des 50 ans...) et qu'elle répondait totalement au cahier des charges initial fixé le 05 février 1955 et représente le modèle tel qu'imaginé par le BuSHIPS (qui eux même s'étaient largement inspirés de la Fifty Fathoms comme déjà dit).
Il semble donc que Blancpain s'était aligné à la certification MIL-SHIPS-W-2181 pour présenter la Fifty Fathoms auprès du BuSHIPS lors de tests organisés pour évaluer des montres commerciales mais la préférence nationale étant primordiale pour les achats effectués par le gouvernement américain comme dit plus haut, l'US Navy a passé un contrat avec Bulova tout en permettant, dans l'attente que la Bulova soit prête, de pallier à la situation en utilisant les 2 montres référencées plus haut. La Fifty Fathoms mais aussi la Rolex 6538.
Comment la Fifty Fathoms en est arrivée là reste compliqué à expliquer. Je n'ai retrouvé aucun document officiel sur le sujet. J'évite donc de reléguer "bêtement" ce que j'ai pu lire à droite et à gauche. Il se dessine une éventuelle piste à mettre au conditionnel : Allen Tornek fut informé que l'USN recherchait une montre et a demandé à Fiechter à ce que la Fifty Fathoms (que Tornek commercialisé déjà) soit modifiée pour se calquer sur les spécificités MIL-SHIPS-W-2181 (l'indicateur d'humidité n'est pas juste un papier collé sur le cadran, le cadran est aménagé et creusé spécifiquement à cet endroit-là pour accueillir ledit testeur) et l'appellation MILSPEC, pour MILitary SPECification, n'est pas innocente.
Il est souvent évoqué que c'est suite à un voyage d'Allen Tornek en Suisse, pour rencontrer Fiechter, qu'il aurait découvert la Fifty Fathoms et en aurait ramené une pour l'offrir à son fils plongeur (il en est cependant devenu le distributeur pour le marché US comme la publicité d'époque ci-dessus le montre). On lit aussi parfois que c'est la montre de son fils qui aurait servi aux tests préliminaires (mais ce n'était pas une Milspec du coup...alors que le rapport en évoque une) après que Tornek ait entendu parlé que l'US Navy organisé des tests de qualification pour équiper leurs futurs nageurs de combat. Ca sonne story telling à mon sens. Je peux me tromper...Je n'ai aucun document allant en ce sens.
En revanche, ce que l'on peut facilement supposer, c'est qu'Allen Tornek (qui reste un homme d'affaire) devait "rêver" de reproduire aux Etats-Unis ce que Blancpain avait réalisé avec la Marine française : devenir le fournisseur de l'US Navy, et qu'il ait tout tenté pour y parvenir semble plausible. D'ailleurs des Milspec civils seront commercialisées à défaut de livrer l'USN en tant que fournisseur, la publicité d'époque ci-dessous le démontre.
La Bulova est-elle enfin conforme ?
Le 5 février 1958, des représentants du BuShips ont remis en mains propres trois prototypes de montres-bracelets submersibles Bulova pour tests conformément au contrat (Réf. Nobs 73016). Les montres ont été conçues et développées dans le cadre du contrat établit afin de se conformer au "Bureau of Ships Contract Specification, wrist-watch, submersible", MIL-SHIPS-W-2181 du 5 décembre 1955.
Les numéros de série des 3 prototypes Bulova sont :
Le travail à l'EDU (Expérimental Diving Unit) a été effectué dans le cadre du projet général "NS186-200, Équipement auxiliaire divers pour nageurs" consistant à concevoir la nouvelle montre de l'USN. Les tests de signature magnétique, les tests de choc et les contrôles de précision demandés dans la spécification sont effectués sous la direction du BuSHIPS.
Ce sont Prickett, Wheat et Searle qui seront désignés comme ingénieurs de projet et Searle le sera comme chef de projet. Des essais préliminaires ont été effectués et observés par des représentants de BuSHIPS le 6 février 1958. Des tests détaillés ont été recommandés le 7 février et se sont achevés le 19 février.
Les prototypes seront renvoyés le 24 février 1958 après les tests, le premier rapport circonstancié des Bulova est produit. Le rapport d'évaluation 5-58, daté du 10 mars 1958, explique les éléments suivants :
Résumé : 3 prototypes de la montre submersible Bulova fabriqués sous contrat du BuShips en accord avec les spécificités MIL-SHIPS-W-2181 sont évalués. L'étanchéité, la lisibilité dans l'obscurité et divers tests subjectifs sont rapportés. La profondeur de test spécifiée est de 120 mètres, maintenue pendant une heure. Le cadran de la montre comprend un indicateur d'humidité coloré et le changement de couleur a été utilisé comme critère d'acceptation pour l'étanchéité. Deux des trois montres ont indiqué de l'humidité, l'une pendant le test et l'autre plusieurs jours après le test. Aucune eau ou humidité n'a été notée dans le boîtier. La lisibilité de la montre dans l'obscurité, sous l'eau était satisfaisante à l'exception de la trotteuse qui était trop fine pour être vue. Plusieurs améliorations physiques sont recommandées à la suite d'une évaluation subjective. Les montres ne sont pas recommandées pour l'acceptation car le test d'étanchéité spécifié n'a pas été satisfaisant.
Synthèse :
Problème : Les échantillons de préproduction de la montre-bracelet submersible Bulova répondent-ils aux tests d'étanchéité et de luminosité spécifiés dans MIL-SHIPS-W-2181 ? Effectuez des tests subjectifs supplémentaires pour évaluer pleinement la montre en tant que montre pratique pour les nageurs.
Résultats : Deux des trois montres ont indiqué une entrée d'humidité dans le boîtier, comme en a témoigné l'indicateur d'humidité et sa couleur. La lisibilité du cadran, de la lunette, des aiguilles des minutes et des heures de la montre dans l'obscurité est satisfaisante. La lisibilité de la trotteuse est insuffisante. Le bracelet de montre fournit est trop long et les possibilités de réglage sont insuffisantes.
Recommandations : Il est recommandé que la montre telle que présentée par les échantillons de présérie, ne soit pas acceptées pour la production compte tenu de l'étanchéité non satisfaisante.
Il est recommandé de :
a - Les deux montres qui ont fuit doivent être ouvertes pour déterminer la quantité d'humidité entrée et son effet
b - La trotteuse doit être élargie
c - Le bracelet doit être amélioré
d - Protection à prévoir sur la tige de remontage
Conclusions : Il est conclu que l'étanchéité des montres revues est de loin supérieures à celles présentées à l'origine en mai 1957, mais l'humidité pénètre toujours dans le boîtier, mais en petite quantité, voire de manière insignifiante. Deux des trois montres testées ont indiqué des fuites. La lisibilité de la montre est satisfaisante à l'exception de la trotteuse qui est trop fine pour permettre une lecture aisée. Les différents objectifs d'aspects physiques de la montre sont globalement satisfaisants bien qu'il soit suggéré d'améliorer le bracelet et de protéger la tige de remontage. Il est recommandé de ne pas accepter la montre jusqu'à ce qu'elle soit définitivement déterminé qu'aucune eau ou humidité ne pénètre dans le boîtier. Il est recommandé que les deux montres dont les indicateurs ont changé de couleur fassent l'objet d'un contrôle horaire après le test et qu'elles soient ouvertes et inspectées pour déterminer la quantité d'humidité à l'intérieur et les dommages ou la corrosion peuvant s'être produite. Il est recommandé d'élargir légèrement la trotteuse pour améliorer sa lisibilité dans l'obscurité. Il est recommandé de prévoir un bracelet amélioré et de concevoir un moyen de protection de la tige de remontage.
La Bulova revient avec de nouveaux prototypes
Le 3 avril 1958, des représentants du BuShips (code 538 et 565) et de Bulova Corporation livrent 5 prototypes de montres submersibles Bulova pour des tests conformément au contrat qui lie l'USN et Bulova. Les montres sont en tous points similaires à celles précédemment évaluées par l'EDU mais avec des modifications mineures effectuées pour acceptation finale.
Les cinq montres ont tout d'abord été soumises à une chambre de compression simulant une profondeur de 120m afin que les représentants de Bulova puissent être témoins.
Sur les cinq montres, deux ont échoué (les deux ont montré des signes d'humidité et une s'est en plus littéralement arrêtée).
Les trois montres restantes ont été laissées à l'EDU (Experimental Diving Unit) pour évaluation selon les tests menés dans le rapport 5-58 effectué précédemment. Le travail à l'Expérimental Diving Unit a été effectué, comme pour l'évaluation initiale des montres, dans le cadre du projet continu NS186-200. Prickett a été désigné ingénieur de projet et Searle en tant que chef de projet. Les tests détaillés ont commencé le 8 avril et se sont terminés le 23 avril 1958.
Voici le résultat des différents tests, par date, des 3 prototypes restants : N°0019, 0034, 0120
Prototype N°0019
08/04 - Dès la première plongée, l'indicateur d'humidité a commencé à changé de couleur pour, deux semaines plus tard complètement changer de couleur.
22/04 - La couleur de l'indicateur d'humidité a continué de changer de couleur, pas de gouttelette sous le verre, fonctionne normalement.
23/04 - La couleur de l'indicateur d'humidité n'a pas évolué de couleur depuis le 22/04, pas de gouttelette sous le verre, fonctionne normalement.
02/05 - La couleur de l'indicateur d'humidité n'a pas évolué de couleur depuis le 22/04, pas de gouttelette sous le verre, fonctionne normalement - Montre retournée au BuShips
La façon dont l'indicateur a changé de couleur est suspect. Nous n'avons aucune idée de la quantité d"humidité qui est entrée dans la montre. Les tests suivants le premier se sont faits sans accumulation éventuelle d'humidité observable dans le boitier ce qui nous amène à suggérer que l'indicateur d'humidité était défectueux et qu'aucune humidité réelle n'est rentrée.
Prototype N°0034
08/04 - RAS
22/04 - RAS
23/04 - RAS
02/05 - RAS - Montre retournée au BuShips
Prototype N°0120 (déjà présentée lors du test précédent)
08/04 - RAS
22/04 - RAS
23/04 - RAS
02/05 - Montre retournée au BuShips
Conclusion : Trois prototypes Bulova sont évaluées pour leur conformité aux spécifications d'étanchéité selon le MIL-SHIPS-W-2181. D'autres tests de spécification ont été satisfaisants, comme indiqué dans le rapport d'évaluation 5-58. Sur trois montres testées, une a été déféctueuse via l'indication positive sur l'indicateur d'humidité. La montre qui a échoué a cependant continué à fonctionner et n'a montré aucune preuve d'humidité, de buée ou de gouttelettes sur le dessous du verre ou sur le cadran. Il est suspecté que la montre défaillante était étanche et que l'indicateur était défectueux. Il est recommandé d'ouvrir la montre défaillante et de l'inspecter soigneusement pour détecter tout résidu ou effet de l'humidité.
Les 2 pièces testées devant les représentants Bulova ne rentrent pas en compte dans le rapport de tests. Les notes remontées lors du rapport 5-58 s'appliquent à ce rapport (luminosité, lunette etc... > Aucune évolution...à se demander si Bulova a réellement travaillé sur le sujet...). Toutes les pièces disposent toujours d'un bracelet qui ne convient pas.
3 montres testées ont été renvoyées au BuShips le 2 mai 1958 (les 2 premiers prototypes testés devant les représentants de Bulova étaient reparties avec eux).
Ne disposant toujours pas d'une montre USN fiable et prête, le modèle jusque ici homologé étant retiré des stocks, la Rolex 6538 et la Fifty Fathoms Milspec restent les 2 seules montres pouvant être achetées pour pallier.